L’utilisation de l’intelligence artificielle vous permet-elle de réaliser votre souhait d’écoute et d’humanité dans le traitement de vos dossiers ?

Sans nul doute, oui, pour rechercher une solution qui apparaît la plus équitable à mes clients parce que mon désir est qu’ils soient satisfaits de la solution trouvée en matière de prestation compensatoire ou de pension alimentaire et qu’ils puissent retrouver une paix et une sérénité intérieure.

Lorsque je me sers de Case Law Analytics, c’est vraiment pour éviter de passer devant un tribunal parce que les clients se sentent beaucoup moins écoutés devant un juge que, par exemple, dans le cadre d’une médiation au cours de laquelle ils peuvent exprimer très librement et très longuement leurs besoins et leurs ressentis. Et c’est vraiment un outil de performance pour arriver à trouver une solution consensuelle. Cet outil permet de poser les bases d’une réflexion, qui va ensuite s’adapter au dossier et au contexte général posé.

Je fais partie du réseau Humanethic, un réseau de professionnels qui partagent une même conception de leur rôle à l’égard du client et un engagement qui est tourné vers l’humain et le respect de l’individu, avec un sens profond de l’éthique. L’objectivité de l’outil permet de favoriser la compréhension du client, mais aussi celle de l’autre partie et de son avocat et donc la courtoisie, la disponibilité, l’écoute et une vraie communication.

Ethique et intelligence artificielle ne sont donc pas incompatibles ?

Pas du tout car l’intelligence artificielle permet vraiment à l’avocat d’accompagner et de travailler avec ses clients, main dans la main, en respectant à la fois le secret professionnel et le désir d’avancer dans un dossier de manière la plus objective possible. La quantification du risque permet à l’avocat de solidifier son raisonnement tout en participant à cette éthique et cette humanité.

C’est mon expérience, mon implication professionnelle et mon activité au service de l’humain alliées à cet outil d’intelligence artificielle qui vont permettre d’apporter un mieux-être et un apaisement au client en lui offrant la possibilité d’aller vers la solution la plus adaptée à son cas.

Dans quel cas avez-vous recours à Case Law Analytics ?

Mon utilisation est essentiellement sur la quantification de la prestation compensatoire. Je l’utilise dans tous mes dossiers en intégrant le résultat de Case Law Analytics aux autres calculs, qu’ils soient doctrinaux ou empiriques.

Mon expérience de la méthode Pilote PC, que j’utilisais systématiquement il y a encore quelque temps,  est aujourd’hui moins bonne car ce logiciel rencontre souvent des problèmes de fonctionnement.

Pouvez-vous me donner deux exemples concrets d’utilisation au contentieux et par voie amiable ?

Dans le cadre d’un dossier contentieux, je communique le rapport avec les résultats de l’outil au juge, ce qui renforce, je trouve la crédibilité de mon positionnement.

C’est encore davantage le cas lorsque je plaide un divorce difficile avec des enjeux importants, c’est-à-dire quand il existe au dossier des revenus très importants, un patrimoine consistant avec une substantielle liquidation des biens de la communauté et donc une prestation compensatoire non négligeable à calculer. Au-delà des calculs classiques doctrinaux - dont on s’aperçoit qu’ils sont assez peu suivis en réalité par les tribunaux – l’outil me permet de produire un rapport détaillé que je verse au dossier et qui va permettre au juge de bénéficier de davantage de facilités dans sa prise de décision.

Et dans le cadre d’un règlement amiable ?

Dans le cadre d’un divorce avec négociation amiable sur le montant de la prestation compensatoire, j’organise généralement un rendez-vous avec mon confrère au cours duquel je présente Case Law Analytics. Nous complétons ensemble les données sur lesquelles nous nous sommes mis d’accord préalablement. Nous travaillons ensemble pour le bien commun de nos clients respectifs ce qui nous permet de présenter un résultat qui soit le plus objectif possible et qui soit accepté par eux concomitamment sans qu’aucun des deux ne se sentent lésé.

Comment la solution est-elle perçue par vos clients ?

Elle est perçue de manière très positive parce que c’est un outil innovant, performant et fiable. Je les informe systématiquement que je me sers de Case Law Analytics car cela donne réellement une image moderne de l’avocat.

Pour quelles raisons recommanderiez-vous son utilisation à vos consœurs et confrères ?

Case Law Analytics permet un gain de temps considérable car l’outil est très simple d’utilisation. Je le présente même en consultation quand je suis interrogée sur un montant éventuel de prestation compensatoire. Il suffit de rentrer les données pour se faire une idée, évidemment ce ne sera pas le montant nécessairement décidé, j’émets toujours beaucoup de réserves mais il n’en reste pas moins que cela me permet de présenter à mon client une base de réflexion concrète et intéressante pour la suite.

Concernant les contributions à l’entretien et à l’éducation des enfants, lorsque je ne disposais pas de Case Law Analytics, je consultais le tableau de références des pensions alimentaires pour indiquer un quantum approximatif à mes clients, qui souhaitent logiquement disposer de réponses concrètes à leurs interrogations. Depuis que j’utilise Case Law Analytics, je présente un résultat qui me semble plus fiable et plus adapté au dossier, car ne reposant pas seulement sur les revenus du débiteur de la pension.

Je recommande aussi son utilisation dans le cadre de la résolution amiable en processus collaboratif ou même en médiation familiale. Que ce soit durant les réunions ou en dehors de celles-ci, dans le cadre des discussions entre confrères, il est possible de trouver rapidement un accord sur les aspects financiers grâce aux résultats de Case Law Analytics ce qui permet de se consacrer ensuite aux autres aspects du dossier.

La fiabilité de l’outil (95 %) permet, sans aucun doute, de simplifier l’instruction et le traitement des dossiers.

Cela renforce ma crédibilité en tant qu’avocat, la confiance que m’accorde mon client et favorise le dialogue avec les confrères car ils sont encore peu nombreux à connaître l’outil. Je bénéficie ainsi d’un dispositif supplémentaire et efficace et de ce fait, je suis perçue comme encore plus experte de mon domaine d’activité en droit de la famille, ce qui me paraît évidemment essentiel.